Se surprendre à (bien) appliquer les consignes !

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Le 16 novembre 2023 à 11:02

Journal d'un exercice en entreprise, à Genas (69), le 18 octobre 2023.

10h, la sirène d'alerte du Plan particulier d'intervention (PPI) retentit dans l’espace de co-working Chlorofeel ! Un son long (3x1,41 min), de quoi s’agit-il ? Les co-workers intrigués par ce qui se passe rejoignent naturellement le hall d’entrée où se trouvent les dirigeantes, Sandrine Rabilloud et Sacharanin Herlidou, toutes deux prêtes à gérer un collectif d’une vingtaine de personnes.

Elles leur expliquent calmement qu’il est demandé de se confiner car elles ont été informées par la radio qu’un nuage toxique s’est formé au-dessus de la région lyonnaise, suite à une catastrophe industrielle qui s’est produite à Saint-Fons, à quelques kilomètres de là.

Dès lors, branle-bas de combat, fermeture de la ventilation, calfeutrage des portes, proposition de collations pour passer le temps… car oui, il faut attendre.

A l'abri dans l'entreprise, les co-workers attendent la suite des informations de la part des autorités sur la situation.

L’espace de co-working est grand et permet de se mettre à l’abri. Plusieurs co-workers (acteurs pour l’occasion) tentent de mettre en difficultés les dirigeantes, notamment en cherchant à sortir du lieu pour « aller chercher les enfants à l’école ». Un autre se sent mal et à besoin de soutien moral face à cette situation anxiogène.

Peu à peu, les différentes étapes de l’exercice se déroulent, des appels des autorités pour s’assurer que tout le monde est à l’abri, et de sociétés qui s'inquiètent pour leurs salariés en co-working qui elles aussi veulent avoir confirmation que tout le monde est bien en sécurité.

A la fin de l’exercice, c’est un soulagement. Chacun a pu reprendre son travail normalement.

Cet exercice, organisé par l’Association Résiliances et deux de ses adhérents, ELBS Consultants et KMO Conseil, a permis à l’entreprise de se poser des questions pratiques simples, mais qu’il vaut mieux anticiper : où se trouve le système d’arrêt coup de poing de la ventilation ? A quel endroit vaut-il mieux se mettre ? Une salle de réunion ? Sommes-nous prêts si quelqu’un fait un malaise ?

En termes de retours d’expérience, il a notamment été évoqué l’intérêt de rédiger à l’avance des fiches réflexes pour savoir quelles actions mettre en place, identifier les espaces de mise à l’abri des personnes. Ces fiches devront notamment permettre de répondre à l’ensemble des questions soulevées pendant l’exercice, et notamment : Doit-on répondre au téléphone ? Faut-il fermer les fenêtres, et les isoler (scotch) ? Où se trouve la pharmacie ? Qui est secouriste ? Dois-je retourner à ma société (espace de coworking, maison mère à 500m) ? Où sont les consignes ? Comment sait-on quel est le risque en cours signalé par les sirènes et les actions à mener ? Doit-on couper la ventilation ? Comment fait-on ? Faut-il couper l’électricité ? Si la responsable est absente : qui est appelé et informé ? Qui prend la tête des opérations (cellule de crise) ? Que faire si quelqu’un veut sortir malgré les risques ? Faut-il se confiner au toilettes (plusieurs portes avec l’extérieur (sas), absence de fenêtre en cas d’explosion) ?

Exercice de crise avec les co-workers de Chlorofeel à Genas (69)

L’association Résiliances et ELBS Consultants, organisateurs de l’exercice, tiennent à remercier l’entreprise accueillante, l’IRMa et l’AFPCNT pour l’intégration de cette action dans le Résilience Tour, la campagne « les bons réflexes » en Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que, pour leur présence, Benoît Sapet, administrateur de l’IRMa, Yann Gilberton, responsable Sécurité Environnement chez Oxyane, Pascal Danger de la Communauté de Communes de l’Est Lyonnais, Adrien Sage, représentant de la SERL, propriétaire des bâtiments.