Cette année la troupe de Théâtre Imp’Acte et Risk’Art ont réalisé 13 prestations dans 8 communes. L’occasion de sensibiliser plus de 700 personnes.
Cette tournée de sensibilisation a débuté à Pont-de-Claix en Isère, par le village Risk’Indus de la campagne régionale d'information sur les risques majeurs en Auvergne-Rhône-Alpes, Les bons réflexes, initiée par le SPPPY, le SPIRAL, et APORA et en partenariat avec la commune d’accueil et en coopération avec la DREAL, l’IRMa, l’IFFO-RME et financé par Prévention Maif. Ouvert au grand public, la pièce de théâtre a porté sur le risque de transport de matières dangereuses et d’accident industriel. Habitants de Pont de Claix et de communes environnantes, animateurs des stands du village ont regardé et participé aux scénettes « Ouille ça pique ! » et « On Res-te caaa-lmeee !!! ». C’était l’occasion d’apprendre à réagir au potentiel nuage toxique, alors qu’on jardine et que notre enfant pratique son activité sportive…, ou encore d’imaginer une telle situation alors qu’on mange au restaurant… Cette prestation arrivait en début et fin d’après-midi pour clôturer le village ouvert durant 3 jours. Les enfants venus le jeudi et vendredi avec la classe ont pu revenir accompagnés de leurs parents le samedi.
Pour un tout autre public en Seine Maritime près du Havre, « Accords mineurs pour risques majeurs » a proposé trois prestations de trois scénettes : « Ouille ça mouille ! », « Wouff ça souffle ! » et « Ouille ça pique ». Cette fois, il était question d’aborder le risque d’inondation dans un estuaire avec en plus un fort risque de ruissellement dans les rues. En tant que maman, comment garder le contrôle de la situation alors qu’on doit déposer ses enfants à garder, le temps d’aller travailler ? Une situation pendant laquelle les élèves de SEGPA du lycée de Gonfreville-L’Orcher, les 4ème du collège de Montivilliers et les petits de primaire du centre de Loisirs ont proposé de nombreuses alternatives. « Ouille ça pique » était aussi un moyen opportun pour les collégiens de s’exercer avant leur exercice PPMS qui avait lieu la semaine d’après. Lors de cette scène, les comédiens ont imaginé qu’une vague avait submergé le port du Havre, entraînant un accident en chaine sur les 17 sites Seveso…. Comment les élèves et leurs professeurs font face au confinement ? La troisième scénette, « Wouff ça souffle » apportait la tempête, alors que la grand-mère gardait ses petits-enfants… comment les enfants arrivent-ils à faire prendre conscience à la grand-mère que tout le mobilier de jardin va s’envoler ? Autant de situations à enjeux étaient proposées aux enfants pour répondre à la commande de l’Office des risques majeurs de l’Estuaire du Havre et financée par l’AFPCNT en partenariat avec l’IRMa.
Le 13 octobre « Accords mineurs pour risques majeurs » a eu lieu à Grenoble pour deux prestations à la Salle noire. La commune a invité 260 élèves de CM1 et CM2 à assister à la pièce de théâtre, qui portait sur le risque industriel, inondation et séisme. Très investis, ils voulaient tous ou presque monter sur scène pour apporter leurs solutions aux scénettes catastrophes. Où se réfugier quand la sirène sonne ? Comment convaincre sa mère de rester à la maison plutôt que prendre la voiture en vigilance orange ? Comment éviter qu’une élève ne retourne dans la classe chercher son pull, alors qu’une secousse a peut-être fragilisée la structure du bâtiment ? Autant de problématiques qui ont ouvert le débat et fait réfléchir tous ces enfants vers une prise de conscience des risques dans cette vaste agglomération de Grenoble.
La semaine s’est terminée le lendemain, le 14 octobre à Chambon-Feugerolle (Loire), ville de 12 000 habitants de l’agglomération de Saint-Etienne par la clôture d’un village Plouf de l’IFFO-RME co-organisé par l’agglomération et financé par Prévention Maif. Sur le même pari qu’à Pont-de-Claix avec le village Risk’indus, les élèves sont revenus le samedi avec leurs parents après un passage dans la semaine dans les différents stands du village avec leur école. Parmi le public se trouvait également les bénévoles des stands. Une belle dynamique s’est mise œuvre amenant le public à participer aux scénettes et à réagir en toute sécurité face à une inondation et une tempête. Ici, l’eau monte vite et on a parfois oublié que les rivières passaient par là quand elles ont été recouvertes lors d’aménagements.
L’IFFO-RME a invité sur un troisième évènement la compagnie de théâtre Imp’Acte et Risk’Art pour présenter « Accords mineurs pour risques majeurs » à ses formateurs, lors des rencontres de l’IFFO-RME à Toulon (Var). Personnels de l’éducation nationales, gestionnaires des risques, spécialistes des risques majeurs ont découvert la pièce de théâtre forum adapté au contexte de Toulon, en participant de manière active. Que faire en cas d’accident de transport de matières dangereuses sur l’A50 !? Pourquoi télétravailler un jour de vigilance orange pluie inondation ? Des rivières recouvertes font oublier les risques et pourtant, le ruissellement est très important. Un feu de forêt, un jour d’anniversaire, que faire ? et la solidarité dans le lotissement, comment l’organiser ? Les participants étaient force de persuasion pour éviter le pire…
Pour sa dernière étape du Résilience Tour, « Accords mineurs pour risques majeurs » s’est arrêté à Saint-Sauveterre, à Côté d’Avignon, dans le Vaucluse. Deux spectacles ont été joué, l'une pour 122 élèves, de CM1, CM2 et 6ème, de communes environnantes et l'autre pour le grand public du territoire, invités par la communauté de communes du Grand Avignon. Financée par l’AFPCNT et en coopération avec l’IRMa, la compagnie de théâtre Imp’Acte et Risk’art ont mis en place 3 scénettes sur les risques d’inondation, de feu de forêt et d’accident industriel. L’idée était de réagir et se préparer aux montées rapides des roubines, qui peuvent atteindre 2 m de haut dans le secteur. Comment faire prendre conscience qu’en cas de feu de garrigue, il est nécessaire de rester calfeutrer plutôt que de fuir ? En cas d’émanation de gaz toxique, l’enjeux est d’arriver à rester calfeutrer pendant plusieurs heures. La participation dynamique du publique a mis concrètement en place des solutions pour parvenir à suivre les consignes de sécurités.